L’école Saint-Thomas à Strasbourg

Voilà deux semaines que nous tournons autour de l’église Saint-Thomas. Nous avons pu admirer — ou déplorer — toutes les transformations apportées au secteur par Émile Salomon entre 1860 et 1895. Avec son fils Henri, il construisit encore cet édifice majeur qu’est la Caisse d’Épargne, en sacrifiant deux vénérables hôtels. Un an après son achèvement, un autre hôtel historique cèdera sa place, juste en face, à une nouvelle école due cette fois à Fritz Beblo : l’école Saint-Thomas à Strasbourg.

Antoine Wendling
Antoine Wendling, vers 1905

Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas encore,
je suis Antoine Wendling, architecte strasbourgeois né en 1828.
Je raconte dans ces pages quelques souvenirs de ma vie professionnelle ou familiale dans la capitale alsacienne que j’ai tant aimée.
En suivant ces liens, vous pouvez mieux nous connaître, moi et ma petite famille.

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La question du neuf dans l’ancien

Construire dans la Neustadt de Strasbourg ne posait pas trop de problèmes d’éthique architecturale. La page était vierge, chaque architecte, chaque commanditaire pouvait y inscrire ce qu’il voulait. Dans une certaine mesure en tout cas.

Mais, comme nous l’avons vu en tournant autour de Saint-Thomas depuis quelques semaines, construire dans la vieille ville interrogeait davantage. Qu’avait-on le droit de détruire ? Que fallait-il préserver ? Quelles références imposer au tissu urbain existant par les nouvelles constructions ? Simple geste architectural ? Connotations politiques ? Religieuses mêmes ?

Quand Émile Salomon reconstruit le Temple Neuf, il sait qu’il impose une architecture romane alors prisée des protestants français. Les nouvelles églises de la Neustadt, selon le vœu des autorités allemandes, adopteront le style gothique, sensé être le point culminant d’un art spécifiquement germanique.

Lorsque Roederer et Salomon reconstruisent le seuil de la rue du Dôme, ils assument de faire du “Beaux-Arts” parisien. Sans grand souci, d’ailleurs, pour l’environnement existant.

Les excès de l’architecture officielle

Mais lorsque les autorités s’en mêlent, foin des références francophiles ou du néo-baroque dégénéré, aux trop forts relents de catholicisme triomphant. Il faut rappeler à tout prix les racines germaniques du Reichsland Elsass-Lothringen. Sur le plan architectural, hormis le sacro-saint gothique, on convoque la Renaissance d’outre-Rhin, éventuellement italienne.

Passe encore, comme on l’a dit, en terrain vierge (la Germania, la Poste impériale…) Mais détruire notre cher hôtel du Dragon pour imposer la pompeuse et lourde Drachenschule, c’est un forfait que les Strasbourgeois n’ont pas pardonné à Johann Karl Ott, l’architecte municipal.

Émile et Henri Salomon s’en souviennent lorsqu’ils conçoivent la nouvelle Caisse d’Épargne, nous l’avons vu.

À la recherche d’un style régional

Les constructions officielles, à partir de 1900, cherchent dès lors à caresser l’autochtone dans le sens du poil. Mais j’avais le poil dru sur mes vieux jours. Et l’art de ces messieurs penchait, à mon goût, toujours dans le même sens.

Ce “régionalisme” avait un côté anecdotique, certes plaisant, mais chargé et caricatural. Surtout, il versait systématiquement du côté de la Renaissance germanique ! Où étaient les références aux grands hôtels classiques ou rococo strasbourgeois ? Oui, je sais, ils étaient trop “français”.

Fritz Beblo et le Heimatschutz

Fritz Beblo, nous en avons déjà parlé à de multiples reprises : l’aménagement de la place Saint-Pierre-le-Jeune, la reconstruction de Sainte-Madeleine, les Bains Municipaux, les ponts de l’île Sainte-Hélène

Il arrive à Strasbourg en 1903, comme Stadtbauinspektor, tandis que Ott, vieillissant et surchargé, commence à perdre de son crédit auprès du Conseil municipal.

Contemporain de ma fille Marie, Beblo vient de construire le lycée de Traben-Trarbach, dans le Palatinat. Son père spirituel, Carl Schäfer, est l’artisan de la restauration de Saint-Pierre-le-Jeune protestant.

Beblo se réclame des idées du Heimatschutz, ce mouvement qui dénonce la perte d’identité des villes et des campagnes et prône la préservation du patrimoine naturel, culturel, historique et folklorique, le retour à une vie simple, pure, un peu à l’opposé de la bourgeoisie prospère et opulente. Politiquement proche des protestants libéraux, le mouvement est volontiers chauvin et identitaire.

Bonnes et mauvaises architectures

Dans un climat de reconquête de l’identité alsacienne, ces idées rencontrent de la sympathie auprès des jeunes artistes du Cercle Saint-Léonard, de la Revue alsacienne illustrée ou du Musée alsacien… Avec mon fils Auguste, nous avions des débats enflammés à ce sujet, j’en ai déjà parlé. Je craignais les excès et les dérives de pareilles théories, qui allaient jusqu’à discriminer les « bonnes » architectures des « mauvaises ». Et puis… retrouver la pureté de l’architecture alsacienne… Rien n’est chimiquement pur en Alsace ! Nous sommes une terre de rencontres, de croisements d’influences…

Ainsi l’ennemi juré de Beblo était-il Jules Berninger, membre du conseil municipal, auteur avec Krafft de la villa Knopf, de la villa Schutzenberger, des grands magasins Knopf ou Manrique. Il lui reprochait d’avoir introduit à Strasbourg l’Art nouveau parisien, l’usage du fer forgé à la Hector Guimard, toutes choses qu’il considère comme étrangères à la ville. Mais à ce compte-là, tout ce qui n’est pas une maison à colombage est étranger ?

Je lui reconnaissais néanmoins le souci d’intégrer les nouvelles constructions à leur environnement, ce concept de pass-stück particulièrement réussi quai des Bateliers, peut-être moins ailleurs…

L’ancienne Monnaie royale

Après cette longue introduction dont je vous prie de m’excuser — à mon âge, on a le temps, on parle toujours trop —, retournons près de Saint-Thomas…

À côté des jardins du presbytère, en face des nouveaux immeubles que Salomon a construits en 1893 rue de la Monnaie, se trouve, justement, l’ancien hôtel de la Monnaie royale. Il avait quand même fonctionné jusqu’en 1870 ! Il est ensuite devenu le siège des bureaux de la recette générale et du ministère d’Alsace-Lorraine.

Avec la construction du nouveau ministère sur la Kaiserplatz (place de la République), il ne sert plus à rien…

Vous vous souvenez peut-être qu’on bat monnaie à Strasbourg depuis des temps immémoriaux. D’abord installés rue du Poumon, les services de la monnaie se sont déplacés dans le petit hôtel situé entre les Grandes Arcades et la place Gutenberg, à côté de la Pfalz. Tout cela a disparu, bien entendu. Mais ce n’est qu’en 1756 que la Monnaie royale intègre les bâtiments qui nous intéressent aujourd’hui.

Un ensemble composite et remanié

Elle a parfois été idéalisée ou fantasmée, notre Monnaie… Il est vrai qu’après la destruction de l’hôtel du Dragon, des hôtels canoniaux autour de Saint-Thomas, du Römer ou du Hanekrote, la destruction des édifices Renaissance du quartier commençait à échauffer les esprits.

Mais, soyons honnête, dans l’état où je l’ai connue tout du moins, la Monnaie ne présentait guère de cachet sur ses extérieurs. Vous aurez bien du mal à en trouver une représentation côté rue de la Monnaie. Et côté Ill, elle montrait une grande façade assez austère, qui mettait en évidence son histoire faite d’adjonctions et de remaniements.

Les hôtels de Moyenmoutiers et Niedermunster

Car ce sont en fait quatre anciens hôtels réunis qui constituaient l’hôtel de la Monnaie. En partant du pont Saint-Martin, le premier appartenait à l’abbaye de Moyenmoutiers. Il comportait effectivement un bel oriel d’angle, mais je ne me souviens pas avoir connu de pignon à volutes au-dessus de la rue du Pont Saint-Martin. L’abbaye de Niedermunster, propriétaire du deuxième, l’avait vendu en 1644 à un professeur de jurisprudence, chanoine de Saint-Thomas, un certain Jean Rebban, d’après Seyboth. C’est lui qui ajouta l’oriel d’angle vers le pont Saint-Martin lorsqu’il réunit les deux bâtiments. Un autre oriel existait vers la rue du Bouclier.

Mais, comme on le voit sur le relevé, les volutes du pignon ont dû disparaître en même temps qu’a été modifiée la couverture de l’oriel, sans doute après 1870.

Strasbourg - Relevé du pignon de l'hôtel de la Monnaie vers la rue du Pont Saint-Martin
Relevé du pignon de l’hôtel de la Monnaie vers la rue du Pont Saint-Martin

L’hôtel des Chartreux

Le troisième immeuble appartenait au Chapitre de Saint-Thomas. Quant au quatrième, il était propriété des Chartreux d’Eckbolsheim. Il avait été fréquemment rénové et remanié, notamment en 1667, comme le prouve une peinture murale qu’on y a retrouvée.

Strasbourg - Hôtel de la Monnaie - Peinture murale
Peinture murale relevée dans une salle de l’hôtel des Chartreux, évoquant sa rénovation en 1667
(Das Kunstgewerbe in Elsaß-Lothringen 1903)

C’était sans doute le plus exceptionnel. Il se signalait à l’extérieur par ses toitures encore plus pentues que celles de ses voisins, un oriel d’angle sur la place Saint-Thomas, et un autre donnant sur l’Ill, que l’on voit bien sur les photos. On l’a jugé suffisamment remarquable, avec ses superbes fenêtres à meneaux, pour en faire le relevé complet. Ce qui ne change pas grand-chose à sa perte néanmoins… Sur ses consoles se lisaient les lettres KARTUS, confirmant l’origine chartreuse.

En 1700, la ville réunit donc ces deux hôtels aux deux précédents et y installa l’Intendance de la province d’Alsace. En 1757, l’administration déménagea les services dans le nouvel hôtel de Klinglin (votre hôtel du Préfet), à la reconstruction de laquelle j’ai eu l’honneur de contribuer en 1871.

C’est à ce moment-là, en 1757 donc, que les services de la Monnaie investirent le grand hôtel, dont les constants remaniements avaient noyé, peu à peu, les trésors architecturaux.

L’hôtel de la Monnaie

D’autant qu’il fallut poursuivre les transformations pour installer les lourdes machines de découpe, de laminage, de frappe des pièces de monnaie. On utilisait d’abord la force hydraulique de la rivière toute proche.

Mais sous la direction du grand capitaine d’industrie Alfred Renouard de Bussières, baron de son état, on passa aux machines à vapeur. Ce qui occasionna encore des transformations.

Évidemment, en 1870, Strasbourg perdit son privilège de battre monnaie. Le grand hôtel, perpétuellement défiguré, devint comme nous l’avons dit le siège des bureaux de la recette générale et du ministère d’Alsace Lorraine. Son extérieur le plus fidèle, avant sa démolition regrettable, correspondait à cela :

A l’avant subsiste toujours le logement du professeur Fritz, dont nous avons parlé il y a deux semaines. En vous rapprochant, vous distinguerez une petite porte, sur le chemin de halage, au début du mur de soutènement reconstruit par Salomon en 1862. Elle existe toujours de vos jours. C’est même le seul vestige du XVe siècle encore à son emplacement d’origine dans tout ce secteur !

L’école Saint-Thomas

Dans le grand programme de modernisation des vieilles écoles paroissiales de centre-ville, initié avec l’école Saint-Pierre-le-Jeune (Schoepflin), la Neue Realschule (collège Foch), la Drachenschule (lycée Charles Frey), la Höhere Mädchenschule (lycée des Pontonniers), la Thomas Schule (école Saint-Thomas) tient une place de choix.

Pour la construire, on détruit d’abord, en 1903, notre hôtel de la Monnaie. Je crois bien qu’on ne s’est rendu compte de la valeur de ses composantes qu’au fur et à mesure du dégagement de leurs gangues de transformations successives.

Le décor municipal

Sur ces quais sud de la ville, on est tout de même un peu contraint par l’histoire ! En remontant le cours de l’Ill, de prestigieux édifices se succèdent — d’époques, d’influences et de styles divers, soit dit en passant —, avant d’arriver dans le quartier le plus Heimat de la ville, puisqu’on en est à invoquer l’authenticité.

Sans parler des beaux hôtels du quai Saint-Thomas. Johann Karl Ott avait commencé à esquisser un projet en 1902. Mais, déjà moins en odeur de sainteté auprès du Conseil municipal, et sans doute échaudé par l’affaire de l’école du Dragon, il laissa la main au jeune « artiste » Beblo. (Ott était un ingénieur de formation, beaucoup d’architectes se considéraient encore comme des artisans… La revendication du statut d’artiste était nouvelle pour les vieux de la vieille comme moi.)

Le projet Beblo pour l’école Saint-Thomas

Et donc, alors qu’il s’occupe parallèlement des chantiers de l’école du Neuhof, du presbytère de Saint-Ignace et de l’école de la Musau (votre collège Louise Weiss), Fritz Beblo présente en 1904 son projet pour l’école Saint-Thomas. Auguste était admiratif de cette puissance de travail. Moi, du haut de mes 76 ans, j’attendais de voir.

Dans le nombre inhabituel de mises en perspective de son nouveau bâtiment, on sent bien la volonté de vérifier l’adéquation à l’environnement et d’en convaincre les décideurs.

De fait, le côté rue m’a semblé assez réussi. Les multiples volumes parviennent à dissoudre l’aspect forcément massif de ce grand édifice. La diversité des toitures à double pente raide ou à croupe mansardée résonne avec les maisons du voisinage.

J’étais moins convaincu côté quai. Le gigantisme des cinq niveaux, cet avant-corps monumental surmonté d’un pignon à volutes assez lourd à mon goût… La belle toiture à pente raide, couverte de tuile en queue de castor n’est pas parvenue à me faire aimer les grosses tourelles d’angle. A la Renaissance, en Alsace, elles sont généralement placées dans les angles rentrants (Grande Boucherie, hôtel du Dragon). Même celle de la maison Pfister, à Colmar, est incomparablement moins lourde.

Mais regardez la parenté que l’on pourrait facilement trouver avec la fameuse tour des Sorcières de Thann ! Jusqu’à la forme de la toiture en cloche… Seulement, on pense plus à une fortification qu’à une gracieuse tourelle renaissance.

Thann - La tour des Sorcières
Thann – La tour des Sorcières

Mais ce qui me dérangeait le plus, je l’avoue, c’est ce crépi rouge saturé, qu’on retrouvera aux Bains municipaux. On va me dire que c’est bien une lubie des architectes francophiles catholiques de vouloir laisser la pierre apparente. C’est possible. Même la nouvelle tour-porche de l’église Saint-Pierre-le-Vieux, Beblo voulait la crépir. Mais ce rouge…

La maison du concierge de l’école Saint-Thomas

Même si ce crépi a tendance à en gommer les volumes, la maison du concierge est sans doute l’élément le plus pittoresque de l’ensemble, à l’emplacement de l’ancien hôtel des Chartreux, lui-même le plus remarquable.

Beblo en soigne l’oriel, seul rappel des multiples loggia de l’hôtel de la Monnaie. Il intègre aussi, à l’intérieur de la maison, le superbe escalier à vis récupéré dans l’hôtel des Chartreux.

La base à arcades de la conciergerie sert de promenoir à la cour qui s’étend devant le bâtiment principal.

Les plans de l’école Saint-Thomas

Le vaste bâtiment scolaire abrite deux grandes salles de maternelles, vingt-quatre salles de classes et, au dernier niveau, deux salles de dessin, une salle de musique en plus de trois classes. Au passage, à mon époque, une salle de classe, ce n’est pas vingt-quatre ou trente élèves comme de vos jours. Regardez le plan ! On est plus proche du double…

Au sous-sol, qui est en fait un rez-de-chaussée sur le quai, on trouve le désormais inévitable bain scolaire ainsi que les cuisines.

La Turnhalle de l’école Saint-Thomas

Obligatoire dans les nouveaux bâtiments scolaires et depuis les nouvelles préconisations hygiénistes et sportives, l’école possède sa Turnhalle. La salle de gymnastique sert aussi d’aula, avec une tribune pour l’orchestre ou le chœur.

Elle est équipée de tous les instruments de torture nécessaires (pardonnez-moi, je suis d’un autre siècle…)

Bien grandir à l’école Saint-Thomas

Le plus frappant, peut-être, c’est le soin qu’apporte Beblo aux multiples détails qui peuvent amuser les enfants, rendre leurs apprentissages plus doux et plus ludiques. Que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur, les décors les plus baroques sont convoqués pour égayer et éviter toute sensation d’austérité.

De la Monnaie à l’école Saint-Thomas

Avec plus d’un siècle de recul, c’est à vous de dire comment l’école Saint-Thomas s’intègre dans son nouvel environnement. Placez-vous sur le pont Saint-Thomas et regardez tour à tour à droite et à gauche. Laissez-vous saisir par le dialogue entre le Stift et l’école…

Fait indéniable, de nombreux hôtels Renaissance ont disparu tout autour de Saint-Thomas. Entre 1860 et 1900, le visage de ce secteur a radicalement changé. Il est certain, aussi, qu’il était nécessaire de construire des bâtiments scolaires modernes dans la vieille ville. Celui-ci, qu’il plaise ou non — et vous aurez compris vers quel côté je penchais —, a fait le bonheur de générations de petits élèves. C’est, à tout le moins, son plus grand mérite !

Comme une plume

Antoine Wendling, biographe rédacteur

Références pour les alentours de Saint-Thomas à Strasbourg :
Toujours l’incontournable et précieux https://www.archi-wiki.org
Et celui des Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg : https://archives.strasbourg.eu/
Adolphe Seyboth : Strasbourg historique et pittoresque
Das Kunstgewerbe in Elsass-Lothrigen 1902-1903
Fritz Beblo, un architecte à Strasbourg, 1903-1918 – Catalogue d’exposition, BNUS

Une réponse à “L’école Saint-Thomas à Strasbourg”

  1. […] disent que l’arcature du puits que l’on retrouve à l’école Saint-Thomas construite par Beblo en 1905 proviendrait des Récollets. Ce serait la niche située au-dessus de […]

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