Nous l’avons encerclée, en quelque sorte ! Nous étions à sa proue, avec Saint-Paul. Sur bâbord en parcourant les perles du quai Rouget de l’Isle. Et sur tribord en nous promenant aux Contades. Entre Ill et Aar, elle entre, tel un majestueux paquebot, au cœur de la Neustadt. Mais à mon époque l’île Sainte-Hélène n’avait pas grand-chose de majestueux… Et d’abord, pourquoi Sainte-Hélène ?
Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas encore,
je suis Antoine Wendling, architecte strasbourgeois né en 1828.
Je raconte dans ces pages quelques souvenirs de ma vie professionnelle ou familiale dans la capitale alsacienne que j’ai tant aimée.
En suivant ces liens, vous pouvez mieux nous connaître, moi et ma petite famille.
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Hors la porte des Pêcheurs
Il faut toujours s’imaginer Strasbourg enserrée dans ses remparts, gardée par ses nombreuses portes. Nous avons déjà évoqué ensemble celle des Juifs ou encore celle de Spire. Le débouché Est de l’Ill était fermé par la porte des Pêcheurs, avec Saint-Étienne et le couvent Sainte-Claire à sa gauche et Saint-Nicolas-aux-Ondes à sa droite. Au-delà des remparts, le cours d’eau se divisait en plusieurs bras, l’Ill restant au Sud, l’Aar au Nord. Quelques bras secondaires et capricieux, entre les deux, irriguaient une vaste zone maraîchère, faiblement construite de quelques maisons de bois. Les jardiniers savaient que les fréquentes inondations pouvaient les emporter à tout moment.
Le long de l’Aar, sur la rive gauche, on trouvait le Schiessrain, accessible depuis la porte des juifs, future promenade de Contades. Sur la rive droite de l’Ill, outre la Wasserzoll assurant le péage fluvial, l’une ou l’autre fabrique, comme la tuilerie de la Robertsau.
Avant la Neustadt
Ce plan-relief de 1863 est une bénédiction ! Il vous permet de vous représenter le Strasbourg de ma jeunesse. Et encore, 1863, c’est l’année de la naissance d’Auguste ! À 35 ans et après dix ans de mariage, je n’étais plus si jeune que cela. À l’époque nous habitions place Gutenberg.
Mais vous voyez que les limites de Strasbourg n’avaient pour ainsi dire pas changé depuis deux siècles. Saint-Étienne avait perdu sa haute tour-porche et les pontonniers remplaçaient les clarisses. Le Contades s’étendait, promenade ombragée et agréable, enrichie des jardins Lips et Kammerer. Mais sur l’île entre Ill et Aar, toujours bien peu de choses… Quel bonheur, alors, d’y poser son chevalet et d’idéaliser quelque peu ce paysage encore si sauvage à quelques pas de la ville.
Un port sur l’île Sainte-Hélène
Aux différentes pointes de l’île, les bateaux à haute mâture accostaient et déchargeaient, le pont des Pêcheurs de 1840 empêchant leur passage. La municipalité avait racheté les terrains du Sud de l’île et comblé les bras morts, afin de constituer un port. Une série de passerelles relevables permettaient le transport des marchandises vers la ville.
On appelait alors notre île
« Spitalgarten ». Sans doute parce qu’à une époque, que je ne saurais définir, s’y trouvait le
« Spitalmeul », le moulin de l’hôpital. Un certain nombre de maraîchers travaillaient-ils aussi pour notre vénérable hôpital civil ?
Toujours est-il que nous allions volontiers au Contades, tout autant qu’à l’Orangerie, mais sur ce lopin de terre laborieux, nous n’avions pas de raison de passer. Sauf pour nous adonner aux joies de la baignade, aux bains Weisz, en face du jardin Lips. Ce qui n’était guère notre tasse de thé…
L’île Sainte-Hélène dans la Neustadt
Nous en avons déjà largement parlé ensemble, après le désastre de 1870, le projet allemand d’extension de la ville allait principalement vers le Nord-Est. Et donc, vers notre Spitalgarten.
D’un coup de crayon, l’île se retrouvait trait d’union entre le futur quartier du Contades et celui de l’Orangerie, passage obligé entre l’Ouest et l’Est de la Neustadt. Plusieurs axes majeurs devaient la traverser. Conrath prévoyait d’implanter en sa pointe Sud un jardin public et un nouvel opéra. Il avait dessiné des voies secondaires orthonormées, comme dans le reste de la nouvelle ville.
L’île Sainte-Hélène de 1880 à 1903
1880-1894
Comparaison entre le projet Conrath de 1880 et le plan de l’île Sainte-Hélène en 1894
Quatorze ans après le projet Conrath, les choses ont bien peu avancé, vous ne trouvez pas ? Certes l’église protestante de garnison Saint-Paul a été construite à la place du jardin public projeté. Mais aucune des voies en pointillés, aucun des ponts reliant l’île à la Neustadt, et surtout, pratiquement aucun édifice… Vous me direz que l’Illsstaden (votre quai Rouget de l’Isle) est bien vide, lui aussi. Mais les abords du Contades, l’allée de la Robertsau commencent à bien se remplir. Sans parler, bien sûr, de l’Université ou des bâtiments officiels de la Kaiserplatz (place de la République).
Les raisons étaient multiples.
L’altitude !
Tout le secteur prévu pour l’extension de la ville était trop bas face aux risques de crues. Et elles étaient nombreuses ! Rien que dans la décennie 1872-1882, il y en eut sept, la dernière comparable à celle, catastrophique, de 1480.
Alors, il fallait rehausser les terrains de deux à quatre mètres. Vous imaginez la masse de remblai sur de telles superficies ?
On avait donc remblayé la pointe de l’île, jusqu’à la Vogesenstrasse (votre avenue d’Alsace). Vous vous en rendez compte lorsque vous la franchissez et que vous descendez littéralement sur le quai Mullenheim.
Cette photo est précieuse. Elle montre le quai Mullenheim en face du futur quai Rouget de l’Isle pas encore construit ni rehaussé. Nous sommes peu avant 1900. Vous voyez comme les berges sont basses. Et encore presque désertes !
La plupart des maisons que vous y distinguez existent encore. Tout à gauche, c’est le 5 rue Heckler, avec sa petite tour à toit pointu. Son symétrique inversé est un peu plus loin, au numéro 1. Les deux maisonnettes jumelles surélevées ont été intégrées au 8 de la même rue. En remontant le quai, la petite maison sous la cathédrale était déjà une auberge à mon époque, tenue par monsieur Gintz. La grande bâtisse plus loin à gauche abritait un commerce de bois et de charbon.
La villa Gerner
Mais regardez à droite de la cathédrale : vous avez un bouquet d’arbres. À droite de celui-ci, on devine une belle villa construite, plus en hauteur, en 1897. Elle est révélatrice de cette période au cours de laquelle on s’interrogeait sur l’altitude du lieu. En effet, en 1891, la création d’un canal de décharge de l’Ill au niveau d’Erstein permit de moins s’inquiéter des crues. Alors, pour préserver le caractère paysager de cet endroit bucolique à souhait, on abandonna, parfois avec frilosité, l’idée de le remblayer.
Le tracé des voies
On se rappelle le plan très rectiligne que Conrath avait prévu en 1880. Problème : un certain nombre de chemins existaient dans l’île. Et leurs usagers, aussi rares soient-ils, ou simplement les propriétaires des parcelles, n’étaient pas très enclins à leur redécoupage. D’autant que, parfois, les nouvelles rues passaient carrément sur leurs constructions.
Alors fut créé, en 1902, un Comité der Eigentümer und Interessenten der Heleneninsel qui sut dialoguer avec les autorités municipales pour aboutir à un compromis favorisant la connexion de l’île à la Neustadt, tout en préservant son caractère et les voies existantes.
Mais on évoque là une décennie de pourparlers ! Donc vous imaginez bien le retard pris dans les constructions de ce quartier. D’autant que, s’agissant d’une île, il existe un autre impératif : les ponts !
Des ponts au compte-goutte
Laissons notre pont aux Ânes, très ancien et mal pratique. Il faudra attendre 1892 pour qu’il soit remplacé par le grand pont de l’Université, sur l’axe impérial, celui que vous appelez désormais pont d’Auvergne.
Il avait été précédé, en 1889, par une passerelle réclamée par les riverains, prémices du collectif de 1902. Ils trouvaient compliqué de devoir aller tout au bout de l’Ill pour revenir vers l’Orangerie par exemple. Combien de fois nos promenades ont mené nos pas par ce pont métallique… Sur mes vieux jours, mon fils Auguste et moi aimions baguenauder vers l’île et regarder les nouvelles demeures sortir timidement de terre. Rappelez-vous, son cousin Théodore, mon neveu, fils de mes regrettés Antoinette et Camille, habitait tout près, au 74 allée de la Robertsau.
Et encore auparavant, l’architecte allemand Albert Tobias installa en 1881 une autre passerelle, du côté opposé de l’île, vers le Contades. Elle devait permettre aux futurs habitants du lotissement qu’il projetait de construire juste en face de rejoindre aisément la promenade.
Mais enfin, dans les deux cas, il ne s’agissait là que de passerelles, impropres au passage des véhicules.
Les ponts de Fritz Beblo
Il faudra attendre 1906 pour que le grand axe Vogesenstrasse / Schwarwaldstrasse traverse effectivement l’île, avec la construction des deux ponts de Fritz Beblo.
Celui des Vosges, sur l’Aar, mérite sans doute plus d’attention que sa sobriété n’y invite. En tout cas, il déclencha moins de passion que notre Viermännerbrück, votre pont John-Fitzgerald Kennedy, lancé au même moment sur l’Ill.
Évidemment, le pont en lui-même ne posait pas de problème. Mais les statues des quatre travailleurs de l’eau ! Ces corps musclés et à moitié dénudés de gens du peuple, au milieu des quartiers d’une bonne société si éloignée des contingences d’un labeur physique… Moi, ces polémiques me faisaient rire, autant que celles concernant le Vater Rhein de la place Broglie ! Après tout, mon père était maréchal-ferrant !
encore “Pont des Vosges” et Saint-Paul
La statue du pelleteur, détruite accidentellement en 1945, a été remplacée par le sculpteur Jean Henninger
Du côté du quai Zorn
Le dernier frein — cela commençait à en faire beaucoup ! — à l’urbanisation de l’île concernait justement ce qu’on allait y construire. Ce n’est que tardivement, au début des années 1900, que la municipalité manifeste le désir d’en faire un Villaviertel, un quartier de villas. Mais avant cela, on tâtonne…
La villa Anna
Juste en face du bain Weisz, de l’autre côté du quai Zorn — encore dénommé Spittelweg à l’époque —, se blottit une charmante villa des années 1870. Chose rare, son très grand jardin s’étend davantage devant que derrière elle. Aussi, face à la clôture de fer qui la mettait à l’abri du regard des apprentis baigneurs, il faut se hisser sur la pointe des pieds pour en apercevoir un bout.
Une passerelle de bois la relia longtemps à la rive gauche de l’Aar, au petit Contades. On l’appelait « pont du vitriol », en souvenir d’une usine de produits chimique qu’il desservait sur l’île, au début du XIXe siècle. En 1896, le très beau pont du Contades la remplaça, avec ses admirables ferronneries en fonte. Vous l’appelez pont Abraham-Deutsch de vos jours.
Le lotissement Tobias
1894 – 1903
Comparaison des plans de l’île Sainte-Hélène en 1894 et en 1903
Mais ensuite, jusque vers 1900 donc, on hésite ! C’est particulièrement visible sur notre quai Zorn.
Le premier projet, le plus largement précoce, est celui mené par l’architecte Tobias que nous venons d’évoquer. Il s’agissait d’un véritable lotissement qui, au départ, prévoyait seize bâtiments, en face de l’extrémité Nord du Contades. Ni immeubles ni villas, en ce sens qu’elles n’étaient pas détachées les unes des autres, ces maisons offraient trois appartements, sur un rez-de-chaussée et deux étages. Finalement, il n’y en eut que cinq, mais bien reconnaissables par leur style hybride.
De mon temps, cette rue Wérinhar s’appelait Bischoff Werner Strasse. C’est le même personnage, Werner de Habsbourg, cousin de l’empereur Henri II et initiateur de la cathédrale en 1015. Quant à Sabine… mon époque pensait qu’il s’agissait de la fille légendaire de maître Erwin de Steinbach. Je crois que la vôtre a plutôt identifié une riche donatrice du XIIIe siècle. Dans tous les cas, les rues de l’île Sainte-Hélène font la plupart du temps référence à la cathédrale.
Les immeubles du quai Zorn
Entre la villa Anna et le lotissement Tobias, des propriétaires avaient plus nettement choisi l’option immeuble de rapport. On pourrait les appeler immeubles-villas, puisqu’il étaient indépendants, mais suffisamment hauts pour être considérés comme des immeubles.
Si vous vous promenez sur le quai, vous remarquerez que ces édifices sont curieusement surélevés. Ils constituent un autre témoignage des hésitations dont nous parlions plus haut. Quand on abandonna l’obligation de rehausser les terrains, monsieur Pauli, propriétaire du futur n° 9, avait déjà remblayé. Il obtint un dédommagement, mais ses voisins durent forcément s’aligner.
Quant aux styles adoptés, ils révèlent l’éclectisme dominant alors, mêlant néo-classicisme et néo-renaissance, avec une légèreté toute relative.
Quelques villas à Sainte-Hélène
En dehors de ces deux foyers de construction que ce sont les immeubles que nous venons d’évoquer et le lotissement Tobias, quelques villas commencèrent très lentement à éclore dans cette décennie 1894-1903.
La villa Ott
À tout seigneur, tout honneur, il y eut d’abord, en 1887, celle que se fit construire le nouvel architecte de la Ville, Johann Karl Ott, qui succédait à Jean-Geoffroy Conrath. On devra toutes sortes d’édifices à Ott, comme le nouveau tribunal, ou encore le pont de l’Université dont nous avons parlé plus haut. Nous n’avons pas manqué de venir jeter un coup d’œil critique à la nouvelle construction. Je dois avouer que son aspect Schwarzwälder-Renaissance me séduisait peu.
La villa Hoseus
Trois ans plus tard, toujours au même endroit, c’est-à-dire dans le prolongement du pont du Contades et derrière la villa Anna, une autre jolie demeure fut construite par les Brion. Son premier propriétaire, le Dr Hoseus, était Regirungsrath.
Ce petit bout de rue naissante s’appelait alors Gustav Klotz Strasse. De vos jours, elle a pris le nom de rue Johann Knauth, un des architectes de l’Œuvre Notre-Dame à mon époque, qui a beaucoup travaillé à la sauvegarde de notre cathédrale.
Cette jolie villa était plus dans le style classique et élégant que j’affectionnais.
La villa Schmittgall
Encore quelques années plus tard, dans le secteur du lotissement Tobias, l’architecte allemand Heinrich Schmittgal bâtit une villa typique de l’époque, comparable à certaines constructions de l’allée de la Robertsau. À l’origine, avant d’être quelque peu aseptisée, elle hésitait entre Heimatstil et Burgerstil, dans cet éclectisme qu’affectionnaient nos homologues prussiens.
De 1903 à ma disparition
C’est à ce moment-là que tous les freins dont nous avons parlé plus haut produisent leur effet le plus visible. Regardez comme les abords de l’île se sont construits : l’Illstaden (quai Rouget de l’Isle) est entièrement occupé. Toutes les parcelles bordant les axes majeurs de la Neustadt aussi. Par comparaison, notre île Sainte-Hélène paraît encore bien déserte en 1913. Pourtant, quelques nouveaux édifices sont apparus, principalement sur la périphérie.
Tout au Nord, vous le voyez, l’armée occupe un vaste territoire pour l’Illthor Kaserne. Et les sœurs protestantes, un plus petit pour leur nouvelle clinique Bethesda.
1903-1913
Comparaison des plans de l’Île Sainte-Hélène en 1903 et 1913
On avait donc renoncé à l’axe du Schiltigheimer Ring (la prolongation de vos boulevards Clémenceau et Gambetta) au profit du seul axe Ohmacht / Sabina/Tauler Strassen. Ce qui nécessita la construction, sur l’Aar, du Sabinabrücke, qu’on appellera après ma mort « Pont de la Protestation », avec sa curieuse colonnade imaginée par Beblo.
Quant à franchir l’Ill de l’autre côté, votre pont de la Dordogne ne s’en acquittera que 50 ans plus tard !
De nouveaux immeubles quai Zorn
Tout à la fin de ma vie, une série d’immeubles d’architectes allemands est venue compléter l’extrémité du quai Zorn vers la Sabinastrasse (votre boulevard Jacques Preiss). De belle facture, dirons-nous, mais un peu pompeux pour ce quartier qui se voulait cossu et peuplé de villas.
Je préférais largement la belle construction qu’un certain Julius Müller proposa au 4 de la Junkerstrasse (votre rue Sabine actuelle… oui je sais, c’est compliqué !) Curieusement, cet édifice de 1894 s’appelait « Villa Amalie »… preuve qu’on hésitait vraiment ! Mais ce style italianisant, avec les balustres de toiture, ornait de façon assez convaincante aussi bien sa rue que le quai Zorn, d’où l’on voit très largement la façade arrière.
Les villas du quai Mullenheim
Enfin apparurent les premières villas sur le quai Mullenheim, mais très isolées et rares par rapport à la densité du quai Zorn.
(Anne-Françoise Auberger pour Archi-wiki)
Je n’ai pas le souvenir que le manoir élevé par Wilhelm Diefenbach pour le professeur Funke en 1911 (les gynécologues gagnaient bien leur vie) ait été paré de dorures. Mais j’étais vieux et sans doute fatigué par la marche depuis chez Camille !
Quant à la villa voisine, imaginée par Berninger et Kraft la même année, elle était un peu plus modeste mais très élégante à mon goût. Elle a hélas disparu au profit, d’abord, d’une de ces maisons de béton que votre époque affectionne, puis du vide.
(AVES – Anne-Françoise Auberger pour Archi-wiki)
Et le reste ?
J’ai été très long, trop long ! Et je m’en excuse platement auprès de vous, admirable lectrice ou lecteur, qui êtes arrivé jusqu’au bout…
Mais jetez un coup d’œil à côté… Je ne vous ai raconté que les prémices de ce merveilleux espace qu’est l’île Sainte-Hélène. Le retard qu’a pris son urbanisation en a rendu mon fils Auguste largement plus spectateur que moi. Aussi viendra-t-il un jour vous parler des très belles villas qui s’y sont construites après ma mort. Il aura de quoi faire, n’est-ce pas ?
Mais, en attendant, promenez-vous sur l’île Sainte-Hélène ! Laissez errer vos pas et perdez-vous entre les villas et les jardins fleuris.
1913 – 2024
Comparaison entre le plan de l’île Sainte-Hélène en 1913 et une vue satellite de 2024
Au terme de cette promenade ensemble, vous n’avez qu’une question sur les lèvres : alors finalement, pourquoi “île Sainte-Hélène” ? Eh bien, je n’en sais rien ! De mon vivant, nous sommes passés du “Spitalgarten”, sans doute explicable, à la “Heleneninsel”, qui ne semble avoir aucun rapport avec la seule église Sainte-Hélène qui a existé du côté de Schiltigheim. Ou alors s’agirait-il, comme pour la rue Sainte-Hélène de Strasbourg, d’une déformation de “Hölleninsel”, île de l’Enfer ? N’hésitez pas à laisser vos connaissances ou hypothèses en commentaire !
Comme une plume
Antoine Wendling, biographe rédacteur
Faites de votre vie,
de leur vie, un livre !
La Neustadt de Strasbourg, un laboratoire urbain, aux éditions Lieux Dits
Dictionnaire historique des rues de Strasbourg – Le Verger éditeur
Il était une fois… Strasbourg – Roger Forst – Coprur
L’article de Marie Pottecher sur le site de l’inventaire du Grand-Est : ICI
Toujours l’incontournable et précieux https://www.archi-wiki.org
Et celui des Archives de l’Eurométropole : https://archives.strasbourg.eu/
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